Page:Renan - Histoire des origines du christianisme - 4 Antechrist, Levy, 1873.djvu/518

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tième de chrysolithe, le huitième d’aigue-marine, le neuvième de topaze, le dixième de chrysoprase, le onzième d’hyacinthe, le douzième d’améthyste. Le mur lui-même est de jaspe ; la ville est d’un or pur semblable à un verre transparent ; les portes sont composées d’une seule grosse perle[1]. Il n’y a pas de temple dans la ville ; car Dieu lui-même lui sert de temple, ainsi que l’Agneau. Le trône que le prophète, au début de sa révélation, a vu dans le ciel est maintenant au milieu de la ville, c’est-à-dire au centre d’une humanité régénérée et harmoniquement organisée. Sur ce trône sont assis Dieu et l’Agneau. Du pied du trône sort le fleuve de vie, brillant et transparent comme le cristal, qui traverse la grande rue de la ville[2] ; sur ses bords fleurit l’arbre de vie[3], qui pousse douze espèces de fruits, une espèce pour chaque mois ; ces fruits paraissent réservés aux Israélites ; les feuilles ont des vertus médicinales pour la guérison des gentils. La ville n’a besoin ni de soleil ni de lune pour l’éclairer[4] ; car la gloire de Dieu l’éclaire, et son lustre est l’Agneau. Les nations marcheront à sa lumière[5] ; les rois de la

  1. Isaïe, liv, 11-12.
  2. Apoc., xxii.
  3. Genèse, ii, 10-14.
  4. Daniel, vii, 27.
  5. Isaïe, lx, 3, 5-7, 19-20.