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CHAPITRE IX.


PROPAGATION DU CHRISTIANISME. — L’ÉGYPTE. — LE SIBYLLISME.


La tolérance dont jouit le christianisme sous le règne des Flavius fut éminemment favorable à son développement. Antioche, Éphèse, Corinthe, Rome surtout, étaient des centres actifs où le nom de Jésus prenait de jour en jour plus d’importance, et d’où la foi nouvelle rayonnait. Si l’on excepte les ébionites exclusifs de la Batanée, les relations entre les judéo-chrétiens et les païens convertis devenaient chaque jour plus faciles ; les préjugés tombaient ; la fusion s’opérait. Dans beaucoup de villes importantes, il y avait deux presbytérats et deux episcopi, l’un pour les chrétiens de provenance juive, l’autre pour les fidèles d’origine païenne. On supposait que l’épiscopos des païens convertis avait été institué par saint Paul, et l’autre par quelque apôtre de Jérusa-