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fortement gardée[1] ; la Legio Decima Fretensis continuait d’y tenir garnison[2] ; sans doute la route entre Ælia et Césarée, ville qui était le centre de la domination romaine[3] demeura libre également. Ælia, de la sorte, ne fut jamais cernée par l’insurrection. Le maintien des communications était facile, grâce à une ceinture de colonies établies à l’ouest et au nord de la ville[4], et surtout grâce aux places de Nicopolis, de Lydda, assurées aux Romains.

Il est donc probable que la révolte, dans sa marche vers le nord, ne dépassa pas Béther, et qu’elle n’atteignit pas Jérusalem[5]. Mais tous les bourgs de Judée, qui n’avaient pas de garnison, proclamèrent l’indépendance d’Israël. Béther, en particulier[6],

  1. Voir l’appendice i, à la fin de ce volume.
  2. Comptes rendus de l’Académie des inscriptions, 1872, p. 158 et suiv.
  3. Carmoly, Itin., p. 253-254.
  4. Kulonié à l’ouest (bien connue) et une autre Kulondia, au nord de Jérusalem, près de Rama. Guérin, Judée, I, 393 ; III, 6.
  5. Il est hors de doute, en tout cas, que la guerre ne sortit pas du sud de la Palestine. Voir Midrasch Eka, i, 15 ; ii, 3 (postes établis contre les fuyards au nord de Jérusalem ; cf. Neubauer, Géographie du Talmud, p. 115). La géographie que M. Grætz donne de cette campagne (IV, p. 156 et suiv., 458 et suiv.) est tout arbitraire.
  6. Sur le site de Béther, voir les Évangiles, p. 26 et suiv. ; Derenbourg, Mél. précités, p. 160-165.