tenait au parti de Paul, car il parle du grand apôtre sur le ton de l’enthousiasme[1], et il se montre on ne peut plus sévère pour ses anciens coreligionnaires, qu’il accuse de félonie et de trahison[2]. On trouve dans l’ouvrage des traces de presque tous les écrits du Nouveau Testament ; les deux Bibles sont comprises sous la dénomination commune de « livres saints[3] » ; le livre d’Hénoch[4] est cité comme inspiré avec une entière confiance. On ne parla jamais de la divinité de Jésus en termes plus magnifiques[5]. C’est pour avoir tué Jésus et nié sa résurrection que les juifs sont captifs, dispersés dans le monde entier[6], livrés à l’influence des démons et de Satan. Depuis leur apostasie, l’esprit de Dieu a passé aux païens. Israël sera recueilli de la dispersion, mais pour avoir la honte de venir s’agréger tardivement aux gentils convertis.
Une vision frappante exprime les sentiments de
- ↑ Benj., 11.
- ↑ Lévi, 14.
- ↑ Benj., 11. Son principal Évangile est Matthieu : Lévi, 15, 16, 18 ; Benj., 9 ; Aser, 7. Il connaît ainsi Luc : Lévi, 4, 18. Virginité de Marie, Jos., 19. Il se servait du livre des Jubilés (Jahrbücher d’Ewald, III, 90 et suiv.).
- ↑ V. Vie de Jésus, p. 40, note.
- ↑ Siméon, 6, 7 ; Lévi, 2, 4 ; Juda, 22, 24 ; Zab., 9 ; Dan, 5 ; Nephtali, 8 ; Aser, 10 ; Benjamin, 10.
- ↑ Lévi, 14, 15 et 16.