mais garde la parole dans la suite du livre[1], récite
un petit traité de morale chrétienne, enjolivé de
symboles et d’apologues. La chasteté est la vertu
préférée de l’auteur. Penser à une autre femme que
la sienne est un crime. L’homme doit reprendre
sa femme après un premier adultère, expié par
la pénitence, non après un deuxième. Les secondes
noces sont permises ; mais il est mieux de ne pas y
convoler[2]. La bonne conscience d’Hermas[3] éclate
dans son goût pour la gaieté[4]. La gaieté est une
vertu ; la tristesse afflige le Saint-Esprit, le chasse
d’une âme ; car l’Esprit est donné gai à l’homme[5].
La prière de l’homme toujours triste ne monte pas
vers Dieu. La tristesse est comme la goutte de vinaigre
qui gâte le meilleur vin. Dieu est bon, et les
commandements impossibles sans lui deviennent
faciles avec lui. Le diable est puissant ; mais il n’a
pas de pouvoir sur le vrai croyant[6].
- ↑ De là le titre ordinaire du livre.
- ↑ Mand. iv. Cf. Mand. xii, 1, 2.
- ↑ Ὁ πάντοτε γελῶν. Vis. i, 2.
- ↑ Mand. x entier.
- ↑ Λυπεῖ τὸ πνεῦμα τὸ δοθὲν τῷ ἀνθρώπῳ ἱλαρόν. Mand. x, 2.
- ↑ Mand. xii, 4-6.
Esprit, l’ange Michel, l’ange illustre, l’ange vénérable, l’ange du Seigneur, le prince des archanges, le saint ange sont pour lui à peu près synonymes.