idées étaient à la mode dans l’enseignement des docteurs, comme on le voit par les sentences du Pirkê Aboth. Jésus expliquait à ses intimes ce que ses maximes ou ses apologues avaient de singulier, et dégageait pour eux son enseignement du luxe de comparaisons qui parfois l’obscurcissait. Beaucoup de ces explications paraissent avoir été soigneusement conservées.
Dès le vivant de Jésus, les apôtres prêchèrent, mais sans jamais beaucoup s’écarter de lui. Leur prédication, du reste, se bornait à annoncer la prochaine venue du royaume de Dieu. Ils allaient de ville en ville, recevant l’hospitalité, ou, pour mieux dire, la prenant d’eux-mêmes, selon l’usage. L’hôte, en Orient, a beaucoup d’autorité ; il est supérieur au maître de la maison ; celui-ci a en lui la plus grande confiance. Cette prédication du foyer est excellente pour la propagation des doctrines nouvelles. On communique le trésor caché ; on paye ainsi ce que l’on reçoit ; la politesse et les bons rapports y aidant, la maison est touchée, convertie. Ôtez l’hospitalité orientale, la propagation du christianisme serait impossible à expliquer. Jésus, qui tenait fort aux bonnes vieilles mœurs, engageait les disciples à ne se faire aucun scrupule de profiter de cet ancien droit public, probablement déjà aboli dans les grandes villes où il y avait des hôtelleries. « L’ouvrier, disait-il, est digne de son salaire. » Une fois installés chez