composent des charges pesantes, impossibles à porter, et ils les mettent sur les épaules des autres ; quant à eux, ils ne voudraient pas les remuer du bout du doigt.
» Ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes : ils se promènent en longues robes ; ils portent de larges phylactères[1] ; ils ont de grandes bordures à leurs habits ; ils aiment à avoir les premières places dans les festins et les premiers siéges dans les synagogues, à être salues dans les rues et appelés « maître. » Malheur à eux !...
» Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, qui avez pris la clef de la science et ne vous en servez que pour fermer aux hommes le royaume des cieux ! Vous n’y entrez pas, et vous empêchez les autres d’y entrer. Malheur à vous, qui engloutissez les maisons des veuves, en simulant de longues prières ! Votre jugement sera en proportion. Malheur à vous, qui parcourez les terres et les mers pour gagner un prosélyte, et qui ne savez en faire qu’un fils de la Géhenne ! Malheur à vous, car vous êtes comme les tombeaux qui ne paraissent pas, et sur lesquels on marche sans le savoir[2] !
» Insensés et aveugles ! qui payez la dîme pour un