Page:Renan - L’Avenir de la science, pensées de 1848.djvu/561

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ment comme toutes les formes de l’humanité. Prodigalité de l’individu. Large élimination de superflu. Ce qui reste du travail scientifique. Façon d’entendre l’immortalité littéraire. Un livre est un fait. Rôle nouveau de l’histoire littéraire. 211



Manière dont les résultats scientifiques prennent place dans la science. Différence de la science et de l’art à cet égard. Des spécialités scientifiques. Les travaux généraux sont encore prématurés dans plusieurs branches de la science. Nécessité de monographies sur tous les points. Que les grandes histoires générales sont encore impossibles. Ces grandes histoires ne valent d’ordinaire que pour le point sur lequel l’auteur avait fait des recherches spéciales. L’œuvre des monographies devrait être celle du xixe siècle. Combien elle suppose de désintéressement et de vertu scientifique. La monographie tout entière n’est pas faite pour rester. Ses conclusions transformées restent. Manière étroite de prendre sa spécialité. Travaux de première main. Insuffisance de la science, qui ne touche pas incessamment les sources. Exemple du moyen âge et de nos histoires générales. Inexactitudes fabuleuses et traditionnelles. Nécessité d’une vaste élaboration scientifique. Rien de futile. Questions capitales dépendant de recherches en apparence frivoles. Dangers d’essayer les travaux généraux avant les élaborations préliminaires. Exemple de la littérature sanskrite. Morale du spécialiste. Il travaille trop souvent pour lui seul ou pour sa coterie. Dispersion du travail et isolement des recherches. Nécessité d’une organisation du travail scientifique. 228



L’État doit patronner la science, comme tout ce qui est de l’humanité et a besoin de l’aide de la société. État