Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/122

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aussi du cher Liart. Vous vous plaigniez, dans votre dernière, que je ne vous eusse pas donné plus de détails sur la distribution des prix ; je me fiais sur Henriette, et Henriette probablement sur moi. Du reste maintenant, pendant les vacances, on donne assez peu de temps aux études, comme il convient de le faire, afin de recommencer avec plus de vigueur à la rentrée. Voilà déjà près de la moitié des vacances écoulée mais du reste je vois approcher le commencement de l’année avec joie : j’y reverrai mes condisciples, mes maîtres chéris, je retrouverai mes études et mes classes. Après les fleurs de la seconde, je vais enfin cueillir les fruits de la rhétorique. Que ne puis-je passer encore cette année avec l’excellent M. Bessières ! Mais je ne puis l’espérer ; je m’attends toutefois à trouver, dans celui qui doit le remplacer auprès de moi, un professeur éclairé et zélé. Son nom m’est déjà cher depuis longtemps (il s’appelle M. Duchesne), et il semble déjà me témoigner beaucoup d’intérêt. Mais M. Bessières était si bon que je ne puis m’empêcher de le regretter amèrement.