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Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/13

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Assurez tous ces Messieurs que, quoique je ne sois plus dans leur établissement, mon cœur y sera toujours attaché.

Dites au cher Guyomard que la prochaine fois je lui écrirai, quand il sera rentré en classe. Hélas ! je le quittais bien gaiement, je ne savais pas que c’était pour si longtemps. Mille amitiés de ma part à mon ancien confesseur Monsieur Le Borgne. N’oubliez pas Monsieur le Recteur et Monsieur Guichet. Je n’ai pu encore me rendre chez Monsieur Tresvaux, je m’y rendrai le plus tôt que je pourrai. J’ai donné la lettre de Monsieur le Recteur à Henriette pour la faire passer à Monsieur Tresvaux, craignant qu’elle ne fût pressée.

Faites mes compliments à toutes les personnes qui s’intéressent à moi, et n’oubliez pas tante Périne, ni aucun de mes parents de Guingamp, non plus que ma tante Morand.

Ah ! ma bonne mère, qu’il est dur d’être séparé de vous, mon cœur est bien triste. Adieu, adieu, mon excellente mère. Votre fils qui vous aimera toujours, oui, toujours.


ERNEST______