Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/218

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dis-lui qu’il a toute la reconnaissance d’une mère qui aime bien tendrement son cher Ernest.

Pour ton voyage, tu feras absolument comme tu voudras ; si tu veux rester jusqu’à la fin, tu me le diras ; si tu préfères venir plus tôt, dis-le-moi encore. Henriette charge Alain de te faire compter cent cinquante francs à Paris et quatre cents ici pour remonter ton trousseau. J’ai dit à Alain de t’envoyer deux cents francs. Ce ne sera pas trop si tu te décides à avoir une soutane ; si tu aimes mieux, tu attendras. Ne tarde pas à m’écrire, je suis pressée de recevoir une lettre de toi ; je voudrais celle-ci dans tes mains. C’est dommage qu’il n’y ait point ici de pigeons voyageurs. Il sera bien dimanche avant que tu la reçoives…

… Je te quitte, mon cher Ernest ; j’ai tant de peur de manquer le courrier. Adieu, fils chéri. Ta mère,

Ve RENAN