Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/244

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celui qui m’a donné la force de faire le premier pas, me soutiendra jusqu’au bout. C’est tout mon désir et mon plus cher espoir. Remercions-le pour le passé, et prions-le d’achever ce qu’il a commencé.

Je ne puis vous dire toute la reconnaissance que je dois à mes directeurs tant de Saint-Sulpice que d’Issy pour les bons conseils et les encouragements que j’en ai reçus et les marques d’intérêt qu’ils m’ont données. Que de fois, en sortant de chez eux, j’ai retrouvé la confiance et la paix ! Ce sont les sollicitations de mon directeur particulier qui m’ont donné l’assurance de prendre une détermination en une affaire d’une telle importance. C’est ce que je lui disais en allant l’embrasser après l’ordination ; il ne m’appelle plus que du nom de mon tonsuré ; en effet, lui disais-je, c’est votre ouvrage. L’ordination s’est faite dans la chapelle du séminaire par monseigneur l’Archevêque de Paris[1]. Elle était fort belle et assez nombreuse, quoique l’ordination de Noël le soit d’ordinaire moins que celle de la Trinité ; nous étions environ cent cinquante ordinands.

  1. À ce moment c’était monseigneur Affre.