Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/329

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nalité, et que par conséquent vous ne sauriez être affligée de le voir s’éloigner d’une carrière qui ne pouvait pas le rendre heureux. J’ajoutai que si cet aveu lui était pénible, je me chargeais de vous l’écrire, persuadée que vous ne pouviez désirer que le voir agir avec sagesse et prudence. Ce fut alors qu’il me demanda en grâce de me conformer à ce qu’il désirait pour vous, chère maman, et ce fut alors aussi que je lui adressai à Tréguier cette lettre que vous avez vue et dans laquelle je lui conseillais, à son retour à Paris, de s’établir dans une chambre d’étudiant et de faire les démarches ainsi que les études nécessaires pour obtenir ses grades dans les Facultés des Lettres et des Sciences. Un peu plus tard, je lui adressai à Saint-Malo des détails et des renseignements relatifs à son logement, à sa pension, à tout ce qui pouvait lui causer quelque difficulté. D’abord, il modifia un peu les conseils que je lui avais donnés, mais bientôt il dut y revenir. Vous savez, chère maman, qu’à son arrivée à Paris il se rendit dans la maison où il avait passé les deux ou trois dernières années et