Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/331

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que je lui ouvrais de grand cœur, il prit sa chambre d’étudiant dans une institution parfaitement honorable où il s’est fait une position temporaire telle qu’il pouvait la souhaiter. Il trouve dans cette maison égards et convenance dans la vie matérielle ; il y donne deux ou trois heures de leçons dans chaque journée, et reçoit en retour sa pension, sa chambre, son blanchissage, etc. En outre, il a dans le même établissement quelques répétitions particulières qui lui donnent chaque mois ce qui lui est nécessaire pour ses autres dépenses, et même au delà, d’après ce qu’il me dit. J’ai appelé sa situation présente position temporaire, parce qu’il est bien entendu qu’elle n’a été acceptée que pour le temps qu’il doit consacrer à obtenir ses grades. Il vient de passer l’examen du baccalauréat au mois d’octobre ; il peut subir celui de la licence, et une fois licencié il peut prétendre à un enseignement élevé, sa carrière se trace tout naturellement et sans difficulté. Vous le voyez donc, ma chère maman, il n’y a d’inquiétudes à se faire ni dans le présent, ni dans l’avenir. Dans le présent, il se