Page:Renan - Lettres du séminaire, 1838-1846.djvu/344

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suis persuadé que c’est vous qui cette fois viendrez me trouver, et peut-être plus tôt que vous ne pensez ; je parierais cent contre un que loin que notre entrevue soit différée, elle sera avancée. Nous ne pourrons bien décider tout ceci, que quand nous connaîtrons l’itinéraire de notre amie et les circonstances de son voyage en France.

Vous me demandiez, chère mère, si j’avais reçu mon diplôme de bachelier. Oui, chère mère, je suis en possession de ce précieux parchemin, en bonne et due forme, signé et contresigné de Monsieur de Salvandy, etc., et cela sans condition ni restriction, comme si j’avais fait mes études dans le premier collège royal. Vous voyez que voilà une grande difficulté levée, chère mère. Maintenant il ne me reste plus que ma licence, c’est là le grand pas et le plus difficile, car après cela il ne restera plus que la thèse de docteur, et cette dernière épreuve est de toutes la plus facile et la plus honorable. Le candidat choisit à son gré un sujet, sur lequel il fait une thèse ou dissertation imprimée, et puis il soutient sa thèse devant la Faculté des lettres. J’ai déjà mon