cette fois de mes études et je vous donnerai des détails qui, j’en suis sûr, vous intéresseront. Hélas ! autrefois quand j’étais auprès de vous, je pouvais vous en parler à loisir. Vous rappelez-vous, ma bonne mère, ces douces soirées qu’à peu près à pareille époque nous passions ensemble au coin du feu, vous rappelez-vous ces doux entretiens que nous avions ensemble ? Ils sont passés, mais consolons-nous, Dieu a tout fait pour le mieux.
J’ai eu le plaisir de voir Henriette jeudi dernier, car c’est le jeudi l’heureux jour où je puis m’entretenir avec elle. Cette bonne sœur continue à avoir pour moi les soins les plus tendres, et elle me le prouve bien en traversant presque tout Paris, souvent par un temps effroyable, pour me voir. Je vois avec bien de la joie que sa santé s’améliore de jour en jour. Ses couleurs lui reviennent, la fièvre, qui la tracassait encore, diminue sensiblement et va bientôt, nous l’espérons, la quitter entièrement. Réjouissez-vous donc, ma chère maman, et consolez-vous d’être séparée de vos enfants, puisqu’ils sont bien et continuent d’aimer leur excellente mère.