Page:Renan - Lettres intimes 1842-1845, calmann-levy, 1896.djvu/384

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constances le restreignirent, et nous sommes convenus bien des fois que notre élection n’avait guère à s’exercer qu’entre l’étude des langues orientales et mon agrégation à l’université. J’ai donc dû rechercher ce que chacune des deux voies offrait d’avantages et de chances de réussite. Mes informations se portèrent d’abord du côté des langues orientales, pour lesquelles tu semblais marquer une sorte de prédilection, et j’eus le bonheur de pouvoir recueillir les documents qui m’étaient nécessaires de la bouche des hommes assurément les plus capables d’en juger pertinemment. La recommandation de mon professeur d’hébreu au séminaire, et ma qualité de son ancien élève, me permirent d’en conférer avec M. Quatremère, et la bonne amitié de mademoiselle Ulliac, ainsi que ton bon génie, qui semble être partout mon introducteur, m’ouvrit entrée auprès de M. Stanislas Julien. Je fus frappé de la parfaite conformité des réflexions que l’un et l’autre me proposèrent et de la similitude de leurs conclusions. Il semblait qu’ils se fussent entendus, et cette singulière coïncidence, s’ajoutant a la parfaite jus-