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CHAPITRE III.
LE RÈGNE DES PHILOSOPHES.
Jamais on n’avait vu jusque-là le problème du bonheur de l’humanité poursuivi avec autant de suite et de volonté. L’idéal de Platon était réalisé : le monde était gouverné par les philosophes. Tout ce qui avait été à l’état de belle phrase dans la grande âme de Sénèque arrivait à être une vérité. Raillée pendant deux cents ans par les Romains brutaux[1], la philosophie grecque triomphe à force de patience[2]. Déjà, sous Antonin, nous avons vu des philosophes privilégiés, pensionnés[3], jouant presque le rôle de fonctionnaires publics[4]. Maintenant, l’empereur en