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CHAPITRE XXX.
LES MŒURS CHRÉTIENNES
Les mœurs des chrétiens étaient la meilleure prédication du christianisme. Un mot les résumait : la piété. C’était la vie de bonnes petites gens, sans préjugés mondains, mais d’une parfaite honnêteté. L’attente messianique s’affaiblissant tous les jours, on passait de la morale un peu tendue qui convenait à un état de crise[1] à la morale stable d’un monde assis. Le mariage revêtait un haut caractère religieux. On n’eut pas besoin d’abolir la polygamie : les mœurs juives, sinon la loi juive, l’avaient à peu près supprimée en fait[2]. Le harem ne fut, à vrai dire, chez les anciens juifs, qu’un abus exceptionnel,