Cette page a été validée par deux contributeurs.
cution des volontés de la nature ; la femme prit une horreur folle du mariage[1] ; la timidité choquante de l’Église en tout ce qui touche aux relations légitimes des deux sexes provoquera un jour plus d’une raillerie fondée[2].
Par suite du même courant d’idées, l’état de viduité était envisagé comme sacré ; les veuves constituaient un ordre ecclésiastique[3]. La femme doit toujours être subordonnée[4] ; quand elle n’a plus son mari pour lui obéir, elle sert l’Église. La modestie des dames chrétiennes répondait à ces sévères principes, et, dans plusieurs communautés, elles ne devaient sortir que voilées[5]. Il ne tint qu’à peu de chose que l’usage du voile recouvrant toute la figure,
- ↑ Jean Chrys., De virgin., 10.
- ↑ Penes sanctos officia sexus, cum honore ipsius necessitatis, tanquam sub oculis Dei, modeste et moderate transiguntur ; Tertullien, Ad uxorem, II, 3. — Modesta in occulto matrimonii dissimulatio ; le même, De resurr. carnis, 8. Comparez Minucius Félix : Tantum abest incesti cupido ut nonnullis rubori sit etiam pudica conjunctio (ch. xxxi), et saint Ambroise : Licet bona conjugia, tamen habent quod inter se ipsi conjuges erubescant. Exhort. virg., I, vi, 36 ; In Luc., I, 43 ; saint Jérôme, In Tit., ii, p. 427 (Mart.).
- ↑ Lettre de Corneille, dans Eusèbe, H. E., VI, xliii, 11.
- ↑ Ephes., v, 22-32 ; I Tim., ii, 9 et suiv.
- ↑ Clém. d’Alex., Pædagogus, III, ch. ii, xi et xii ; Tertullien, De virginibus velandis ; Constit. apost., I, ch. viii, sub fin. Cf. I Cor., xi, 5.