Page:Renan - Nouvelles lettres intimes 1846-1850, Calmann Levy, 1923.djvu/44

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Le but politique de ces notes individuelles qui ne sont pas d’ordinaire d’usage, est assez facile à démêler. Ils ont voulu faire de notre succès une preuve de justice, et former la bouche aux accusations contraires qu’on ne cesse de répéter tous les jours. J’ai su d’ailleurs que tous les examinateurs, et surtout M. Guigniaut, étaient d’avis de me faire passer au troisième rang après l’examen oral et que M. Le Clerc seul s’y est opposé, C’est lui-même qui l’a dit à mon condisciple, lequel a été lui rendre visite.


MONSIEUR RENAN,
rue des Deux-Églises, 8, à Paris [France).


Dresde, 8 décembre 1846.

Je t’adresse un énorme paquet, mon Ernest, dans lequel tu trouveras une lettre pour mademoiselle Ulliac, et un article que, malgré la frivolité du sujet, je te prie encore de parcourir avant de le lui remettre. Puisse celui-ci être dans les proportions voulues ! Une phrase de la dernière lettre de mademoiselle Ulliac m’ayant laissé penser qu’elle faisait allusion au port qu’elle a payé pour l’article des catacombes, j’envoie tout ceci sous ton couvert, mon bien cher ami : quand on oblige, il ne faut pas le faire à demi. — Comme tu penses, mon Ernest, je lui donne tous les droits possibles sur mes catacombes, quoiqu’il