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BUCOLIQUES

Pompée reçoit les coups de corde en hurlant, mais il hurle avant.

Sapho résignée n’est qu’une pelote. Elle ne souffle plus. Sans la lueur tremblante de ses yeux, je la croirais morte. Et je les corrige avec une application froide, évitant de leur dire des injures, au milieu d’un nuage de poussière et de balle d’avoine.

Quand j’en ai mal au poignet, je sors de l’écurie, allégé, et je referme la porte.

Ils resteront là deux jours, dans les ténèbres, à se lécher leur peau cuisante, à méditer.

Ils ne recommenceront pas de sitôt !

Avant de m’éloigner, j’écoute, une oreille collée à la porte.

Je les entends rire.