Et moi qui ne suis pas allé chez Mérignac, cet hiver ! Que va-t-il se passer ? rien. Nous passons.
— Tu as vu comme ils baissaient le nez ? Le soir, éreinté par cette journée de soleil et de marche, las de pérorer, de crier, l’estomac roulant comme un quartaut de bière, je ne peux que répéter, la bouche sèche, à mes derniers électeurs :
— Regardez-moi ! Est-ce que j’ai l’air d’un malhonnête homme ?
Ils me regardent, trop longuement. Oh ! que c’est long !
Enfin :
— Ma foi, non.
Je me couche fiévreux, sans sommeil et je ne me rappelle plus que ces mots d’un paysan à sa fenêtre. Ils me reviennent, me reviennent...
— L’herbe pousse bien, les bœufs se vendent cher, l’année sera bonne. Quoi donc de mieux ! Hip ! hip ! Vive la République !