Page:Renard - Comedies Bernouard.djvu/188

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Rose

Vous vous êtes disputés.

Jacques

On n’a pas eu le temps.

Rose, jette son oseille dans un seau d’eau, regarde Jacques et hoche la tête, les yeux pleins de larmes.

Tu n’as pas de cœur !

Jacques

Moi ! J’en ai trop. C’est le cœur qui me perdra.

Rose

Tu ricanes toujours.

Jacques

Je ne peux pas pleurer, c’est plus fort que moi.

Rose, se penchant sur sa marmite.

Tu as de la chance !

Jacques

Ah ! Si vous pleurez, vous, au revoir !

Rose

Non, non, c’est la fumée. Tu n’étais donc pas bien chez nous ?

Jacques

Oh ! si.

Rose

Manquais-tu de quelque chose ?

Jacques

Oh ! non.

Rose

Je ne te les prenais pas tout entiers, tes quarante francs.

Jacques, digne.

Il ne faut pas parler de ça !

Rose

Oh ! Je le faisais de mon gré. Je ne réclame rien. Mais pourquoi m’as-tu quittée ?