Page:Renard - Coquecigrues, 1893.djvu/232

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Souvent la boule résiste, entêtée, s’écorne, se fendille. Enfin elle s’immobilise.

Le gamin, petit pâtissier en gros, dédaigneux de fignoler son travail, n’ayant plus rien à faire, disparaît.

Aussitôt, le soleil maladif et pâle, las de toujours monter sans jamais bouger de place, suce lentement, jusqu’à l’heure du coucher, lèche doucement l’informe gâteau de neige, comme une personne patraque grignote un morceau de sucre, du bout des dents, à petites reprises.