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Page:Renard - Coquecigrues, 1893.djvu/261

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Inutile de remarquer que, ceux-là, c’est toi, incontestablement toi, qui les as raccrochés.

MADAME. — Permets ! Tout le monde est parti. Tu peux te montrer convenable.

MONSIEUR. — Vrai, tu as cela dans le sang : tu ne rencontrerais pas un monsieur un peu décoré sans lui dire : « Psit ! psit ! venez donc chez moi, mardi soir, on s’amusera ! »

MADAME. — Tu m’impatientes, à la fin.

LA BONNE, entrant. — Madame, il reste encore un vieux chapeau au vestiaire.

MONSIEUR. — Étonnant ce vieux chapeau qui reste toujours ! Où est sa tête ? Je ne comprends pas. Que nos invités se trompent de nippes, se volent, mais qu’ils s’arrangent et ne nous laissent pas leur friperie. Qu’est-ce que ce vieux chapeau fait là ?

MADAME. — Son histoire est simple : un gentilhomme arrive seul, bien ou mal coiffé ; mais il s’en va en compagnie et, pour ne pas rougir, nu-tête. Marie, quelles sommes vous a-t-on données ?

LA BONNE. — Madame, le petit blond m’a