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un tire-bouchon et finis-en, à la fin !

— Prendre un tire-bouchon pour déboucher une bouteille de champagne, répond M. Bornet, syllabe par syllabe ; j’ai, dans ma longue vie, entendu des choses prodigieuses, mais celle-ci l’emporte, je l’avoue.

Il observe, sournois, ses invités.

Les bustes se penchent en arrière, forment ensemble, autour de la table,un large calice évasé. Chaque dame apprête un cri original. Les petits doigts se blottissent dans les oreilles. Une assiette sert d’éventail. Un monsieur, qu’on approuve, exprime en beaux termes la gêne commune :

— J’ai été soldat, dit-il, je ne crains pas la mort. Tirez un coup decanon et vous verrez si je sourcille. Mais, Dieu ! que ceci m’énerve donc ! c’est plus fort que moi.

— Oui, dit un docteur pourtant habitué aux enfantements pénibles,inutile de nous torturer davantage. Nous avons tous fait nos preuves. Dépêchez-vous.

— Patience, grands enfants, répond M. Bornet avec calme. Moi, j’aime que la nature