notre iguanodon a pu se trouver dans les conditions requises et pour ne pas mourir, et pour éclore tout à coup.
— D’abord, fis-je, il faudrait connaître la température de la couvaison pour son espèce.
— Ces bêtes-là ne couvaient pas, dit sévèrement Gambertin ; comme la plupart de leurs parents, sauf l’iguane pourtant, ils abandonnaient leurs œufs à l’air libre. D’ailleurs, eussent-ils couvé que cela ne changerait rien à notre donnée. Animaux à sang froid, ils adoptaient la température ambiante.
— Et elle s’élevait ?
— Partout à 50°, je vous l’ai dit, comme celle de la zone torride. Ces animaux à sang froid étaient donc plus chauds que nous.
Si je rapporte à notre problème les indications du journal, le point thermométrique du sommeil pour l’œuf de l’iguanodon doit osciller de 40 à 45°. Il a fallu qu’une cause enveloppât d’air moins chaud que l’atmosphère générale cet œuf à peine pondu…
— Parbleu, l’éboulement, m’écriai-je.
— C’est possible. L’avalanche, par le hasard que vous savez, a laissé sous les blocs des vides. L’œuf aura été préservé par ce miracle — c’en est un, en vérité, car un léger choc eût brisé cet œuf