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Page:Renard - Fantômes et fantoches, 1905.djvu/324

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fantômes et fantoches

pour eux : sécheresse et inondation, soif et hydrophobie ; en expulsant leurs cochons soi-disant contaminés, donc possédés, ils se débarrassent en même temps du démon… Ce sont de pauvres hommes, Dupont, des gens du moyen âge… il ne faut pas se rabaisser à leur niveau en commettant d’inutiles imprudences. Aussi, croyez-moi, demeurez ici. L’automne qui s’approche tuera sans merci l’iguanodon. Alors, quand le thermomètre aura marqué le degré de sa mort, nous nous mettrons en campagne.

— Oh ! mon vieux Gambertin, vous voilà donc tout à fait raisonnable ?

Il me toisa d’un air stupéfait :

— Ne l’ai-je donc pas toujours été ?


vi


L’abbé Ridel venait fréquemment nous visiter. Ses discussions courtoises avec Gambertin étaient de véritables fêtes pour l’entendement. Je les écoutais avec respect et je les provoquais de mon mieux, bien qu’elles ne pussent me convaincre dans un sens ni dans l’autre.