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LA SOURIS 147
Elle saute par terre et trotte sur
les carreaux de cuisine. Elle passe
près de la cheminée, sous l’évier,
se perd dans la vaisselle, et par
une série de reconnaissances qu’elle
pousse de plus en plus loin, elle se
rapproche de moi.
Chaque fois que je pose mon
porte-plume, ce silence l'inquiète.
Chaque fois que je m’en sers, elle
croit peut-être qu’il y a une autre
souris quelque part, et elle se rassure.
Puis je ne la vois plus. Elle est
sous ma table, dans mes jambes. Elle
circule d’un pied de chaise à l’autre.
Elle frôle mes sabots, en mordille le
bois, ou, hardiment, la voilà dessus !