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LA CHENILLE 187

lève le nez de droite et de gauche pour flairer ; puis elle repart et sous les feuilles, sur les feuilles, elle sait maintenant où elle va.
Quelle belle chenille, grasse, velue, fourrée, brune avec des points d’or et ses yeux noirs !
Guidée par l’odorat, elle se trémousse et se fronce comme un épais sourcil.
Elle s’arrête au bas d’un rosier.
De ses fines agrafes, elle tâte l’écorce rude, balance sa petite tête de chien nouveau-né et se décide à grimper.
Et, cette fois, vous diriez qu’elle avale péniblement chaque longueur de chemin par déglutition.