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230 LE CERF
Enfin le cerf apparut net et nous
nous arrêtâmes tous deux.
Je lui dis :
— Approche. Ne crains rien. Si
j’ai un fusil, c’est par contenance,
pour imiter les hommes qui se prennent
au sérieux. Je ne m’en sers
jamais et je laisse ses cartouches
dans leur tiroir.
Le cerf écoutait et flairait mes paroles. Dès que je me tus, il n’hésita point : ses jambes remuèrent comme des tiges qu’un sourire d’air croise et décroise. Il s’enfuit. — Quel dommage ! lui criai-je. Je rêvais déjà que nous faisions route ensemble. Moi, je t’offrais, de ma