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Page:Renard - L’Écornifleur, Ollendorff, 1892.djvu/150

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comme quelqu’un qui trouve les cabinets occupés. Elle va jouer seule dans le jardin.

MARGUERITE

Donne-moi l’étrenne de ta barbe, mon oncle.

Elle lui saute au cou, l’attire, le courbe, l’entraîne, en marchant à genoux, ses forts mollets à l’air, et roule dans l’herbe.

MADAME VERNET

Je vous l’avais dit, c’est une enfant.

HENRI

Elle est heureuse ! Qu’elle s’amuse ! elle a le temps de souffrir.

MADAME VERNET

Pauvre ami !

Je rejoins Marguerite, pour m’amuser aussi, moi, puisque mes soupirs ne servent qu’à m’essouffler, à me donner un air de béjaune. Mais je n’ai pas de chance : Marguerite cesse de jouer dès qu’elle m’aperçoit. Je pourrais aller faire