le savez mieux que moi, gredin, quelles libertés on peut prendre avec une fille. Or, gardez-vous de croire que votre femme est une fille, voilà ce que je tenais à vous dire.
Une femme est une femme.
Erreur ! Avec le mariage la caresse devient une chose grave. Ah ! certes, personne, dans un fumoir, dans une réunion d’esprits libres, dans un a-parte de sexe fort, ne goûte plus que moi les confidences graveleuses, où l’obscénité s’en donne à cœur joie. Je confesse qu’il m’est agréable, comme à tous les honnêtes gens d’ailleurs, de me débarbouiller à mon heure avec un peu de fange. Je m’offre une petite débauche pour rire et n’en suis que plus rangé après. Mais ne badinons pas, s’il vous plaît, avec le saint amour du ménage. Ma femme m’adore et je l’aime ; eh bien ! je puis vous affirmer que, hors ce qu’il faut savoir, elle ne sait rien de rien.