jeune homme : on n’a rien à vous dire. Mais quand nous cherchons des coquillages, c’est plus frappant. Vous vous traînez côte à côte, genou à genou. Vos deux fronts se touchent. Avez-vous assez de coquilles, elle n’en veut plus. Si vous en ramassez, elle se remet à quatre pattes. Comment expliquez-vous cela ?
Par sa naïveté.
Moi aussi.
Donnez-vous la peine de voir ce qui est aveuglant. Si vous dites des vers, elle ouvre la bouche, fascinée, le temps que ça dure. Elle en est laide, la pauvre petite. Ne s’est-elle pas permis de déclarer qu’elle les aimait ? À seize ans ! Quand vous partez et que raisonnablement elle ne peut pas vous suivre, sa figure se décolore, comme si d’une passe magnétique vous lui aviez enlevé son teint de fille rouge qui a un coup de sang, qui a des habitudes d’ivrognerie. Je ris, tant c’est bête !