Un petit abbé, tout jeune, très gentil, bien peigné, lit la Revue Hebdomadaire ; il fait sur les pages des marques au crayon. Il a sur ses genoux un joli chapeau rond, plutôt de Breton que de curé. Il regarde, en dessous, le livre de sa voisine, et, quand il a pu lire le titre, il semble ravi. C’est la Lanterne Magique, de Paul Margueritte. Ce livre et la revue ont le même éditeur !
C’est toujours impressionnant, un jeune prêtre ! On songe à quoi il s’est engagé, peut-être sincèrement. Il croit que sa robe ! Il verra.
Ce n’est pas pour faire de la politique à tout propos, mais enfin, ce gros monsieur barbu et ventru, qui a fumé un énorme cigare sans demander la permission aux dames, il lisait l'Éclair et l'Écho de Paris.
Dans le coin, un homme dort, la tête renversée, la bouche ouverte, le visage immobile et pâle. Il fait mal à voir, effrayant, comme un mort que nous avons assassiné.