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Page:Renard - L’Homme truqué, suivi du Château hanté… - Crès, 1921.djvu/104

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L’HOMME TRUQUÉ

gonnai-je. Je suis un soldat prisonnier ; vous m’avez traité comme un esclave. D’ailleurs, je ne vois presque rien.

» — Vous verrez de mieux en mieux. Ayez de la patience. Décrivez-moi cependant… Je vais prendre des notes.

» — C’est inutile, je ne vois rien, dis-je fermement.

» — Comment ! Qu’est-ce qui vous prend, Lebris ?…

» — Je ne vois rien, répétai-je. Vous vous êtes trompé, mon cher. Vous avez abusé indignement de mon malheur et de ma situation. Je vous considère comme des canailles, vous et vos complices. On ne traite pas ainsi un homme libre, un citoyen français. Peine perdue ! Vous ne saurez rien. Ah ! ces messieurs font des expériences sur leurs semblables ! Eh bien, sachez-le : je ne parlerai pas plus que le pauvre chien que vous auriez ficelé sur une planche et truqué à coups de bistouri. Je ne vois rien, vous dis-je !

» — Mais, Lebris, vous êtes fou ! Mon ami ! Allons ! Nous vous associons à nos nobles travaux, et…