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Page:Renard - L’Homme truqué, suivi du Château hanté… - Crès, 1921.djvu/108

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L’HOMME TRUQUÉ

yeux faits pour la lumière visible, je n’y voyais goutte.

— Alors, dis-je, vous m’avez joué la comédie, mon petit Jean, lorsque vous tâtonniez…

— Oh ! oui et non. Dans certaines conditions atmosphériques, je suis loin d’être aussi perspicace que ce soir ! Un temps sec est, pour moi, un temps sombre, et le brouillard favorise singulièrement ma perception. Mais, je le confesse : j’ai parfois dissimulé… Laissons cela, — dit-il non sans confusion. — Je reprends le fil de mon histoire. Tout en marchant, voulez-vous ?

Si je voulais !

— J’en étais resté à cet accès de chagrin rageur… Pour refouler mes larmes, je tournais furieusement mes poings dans mes maudits yeux et je les y enfonçais sans aucune précaution ; si bien que Prosope m’avertit de mon imprudence. À me frotter de la sorte, je risquais de compromettre son œuvre. L’opération était trop récente…

» Il disait vrai. Mes frictions inconsidé-