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Page:Renard - L’Homme truqué, suivi du Château hanté… - Crès, 1921.djvu/119

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L’ÉVASION DE L’HOMME TRUQUÉ
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futile. Mais je jugeai l’occasion propice. Sans ambages, je lui proposai de fuir avec moi. Il m’opposa seulement que lui aussi était prisonnier de Prosope.

» — N’as-tu pas les clefs de la maison ?

» — Qu’est-ce que les clefs ? Rien. Pour sortir d’ici — je traduis son invraisemblable galimatias — il n’y a de praticable que le grand couloir entre les murailles. Franchir la grille qui le ferme, qu’est-ce ? Rien. Mais les pavés du couloir ne sont pas tous des pavés ! Certains sont des plots électriques, dissimulés parmi les carreaux du dallage. Qui les toucherait du pied tomberait foudroyé !

» Ainsi s’expliquait une singularité qui m’intriguait fort. Je regardai là-bas, avec un sourire, le dallage du couloir, la marqueterie sournoise où les plots, cachés à tous les yeux, encastraient pour les miens des luminescences éparses, aussi évitables que des plaques d’or.

» — Il n’y a qu’une grille au bout du couloir, remarquai-je.

» — Oui, à l’entrée du pont. Un enfant passerait par-dessus. Mais le couloir !… On