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Page:Renard - L’Homme truqué, suivi du Château hanté… - Crès, 1921.djvu/141

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RADIOGRAPHIE
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gèrent à de fréquents séjours sous mon toit. La Science y gagna nombre d’observations sur les courants alternatifs, l’induction et la localisation des centres intellectuels ; mais Jean Lebris, je dois le dire, se prêtait d’assez mauvaise grâce à des exigences qui le privaient si souvent du plaisir de Fanny. Protestait-il, j’en appelais alors au patriotisme, je montrais chacune de nos acquisitions comme un enrichissement national ; il faiblissait en bougonnant, se rendait sans joie, et nous reprenions des travaux que bornait seulement le soin de sa santé.

Celle-ci, vers la fin de septembre, m’inspira de vives alarmes. Il fallut espacer les expériences, devenues d’autant plus fatigantes que la finesse du sixième sens ne cessait de s’accroître. D’autre part, après une sérieuse auscultation, il me parut indispensable de radiographier mon malade.

Jean Lebris, en dépit de mes objurgations, s’y était refusé jusque-là, niant que cela dût servir à autre chose qu’à me faire apercevoir la structure des yeux-électroscopes. « Je vous vois venir ! me disait-il.