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Page:Renard - L’Homme truqué, suivi du Château hanté… - Crès, 1921.djvu/149

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LES DERNIERS JOURS DU PHÉNOMÈNE
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aucun doute : Prosope veillait ; il entretenait à Belvoux des espions à sa solde. — Cela étant admis, il en fallait déduire que Jean Lebris était menacé d’un coup de main.

Ce fut, au demeurant, l’avis de l’intéressé. Nous délibérâmes, Jean et moi. J’insistai pour qu’il me laissât prévenir la police des dangers qui l’entouraient. Mais la difficulté de le faire sans trahir le secret de ses yeux l’en détourna ; et, à cette occasion, je dus lui renouveler mes promesses de silence.

Il fut donc convenu que nous prendrions, chacun de notre côté, toutes les précautions possibles, et la chose en resta là.

Un instant, toutefois, je fus sur le point de confier mes alarmes à Mlle Grive. En effet, Jean ne pouvait et ne voulait cesser tout à coup de sortir avec elle ; et il me paraissait bien téméraire, pour cet infirme en péril, d’errer seul dans les bois avec une enfant sans méfiance et sans force. Là aussi j’aurais voulu m’interposer ; mais le damné secret paralysait toujours ma bonne volonté. Alors même que Fanny eût accepté de vagues explications sur la cause de mes