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Page:Renard - L’Homme truqué, suivi du Château hanté… - Crès, 1921.djvu/50

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L’HOMME TRUQUÉ

sement de ma lentille la montrait côtelée de lignes verticales. En somme, cela ressemblait à une pelote de fil capillaire, enrobée d’une couche d*émail incolore sur laquelle glissaient les paupières. L’hypothèse de « moules » était soutenable ; ces pelotes pouvaient n’avoir d’autre fonction que de maintenir en forme les cavités orbitaires, jusqu’à ce qu’on y insérât je ne sais quels engins définitifs, sans doute des pièces de prothèse, des yeux artificiels d’un modèle nouveau. Mais qu’elles fussent inamovibles, voilà qui me surprenait, et même… m’effrayait !

Je restais songeur.

— Allons ! dis-je. Soit !… Et ces Allemands ne vous ont pas renseigné sur leurs intentions. C’eût été le moins !…

— Je ne crois pas que ce fussent des Allemands. Ces hommes parlaient une langue inconnue ; et je vous jure, vous entendez bien : je vous jure que je ne sais pas où j’étais.

Ma stupeur ne diminuait pas.

— Nous reprendrons cet entretien, dis-je. Pour le moment, je vois Césarine, votre