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Page:Renard - L’Homme truqué, suivi du Château hanté… - Crès, 1921.djvu/98

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L’HOMME TRUQUÉ

exceptionnellement, par quelque effet visible, odorant ou bruyant, sortes de fugues, d’escapades que font ces choses-là dans le domaine de la vue, de l’odorat, de l’ouïe…

» Certes, Lebris, il est beau que l’homme soulève chaque jour davantage les cinq voiles qu’il a saisis de sa main frémissante. Il est beau que le téléphone augmente si formidablement l’acuité de son tympan. Il est beau que le microscope et le télescope lui donnent tour à tour des prunelles de Lilliputien et de Géant, et que ses regards percent les murailles au clair des rayons X. Il est beau, surtout, que l’esprit du savant supplée, par l’intuition et le calcul, à l’infériorité de ses sens et même à l’absence d’organes sensoriels. Mais, dites : celui-là qui doterait l’humanité d’un sixième sens, — celui-là qui adapterait au nerf optique un nouvel organe, sensible à des vibrations encore inaperçues, encore imperçues par aucun autre nerf ? Comment le qualifier ?…

» Écoutez : parmi les éléments mystérieux qui sont à l’homme ce que la lumière est aux aveugles, mais qui cependant, par-ci