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Page:Renard - La Maitresse.djvu/118

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MAURICE

Certainement. Une seule réflexion me trouble. Sans doute les livres exagèrent, mais le journal quotidien enregistre, à la colonne de ses faits divers, des scandales, des aventures romanesques qui finissent tragiquement. J’admets que le journal brode aussi. Pourtant il demeure prouvé que certains amants jaloux, toujours fiévreux et prompts à s’égorger, bientôt las de vivre, se couchent enfin sur leur lit, s’aiment une dernière fois et attendent la mort près d’un réchaud allumé. Voilà qui me confond. Ces passionnés s’aimeraient-ils plus que nous ?

BLANCHE

Mon chéri, les gens qui se suicident n’ont pas leur tête à eux. Ce sont des fous.

MAURICE

Et nous sommes les sages. Ton bon