Page:Renard - La Maitresse.djvu/80

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pas attendre. La patronne monte les escaliers, s’assied sur la dernière marche et m’écoute.

Et je l’entends dire :

— C’est moi qui voudrais avoir un petit mari comme ça !

Elle le dit gentiment, sans amertume, sans se plaindre d’une union mal assortie. De mon côté, je ne l’encourage pas vers l’adultère. Quand je veux qu’elle redescende, je cesse de déclamer, à moins qu’un voyageur importuné ne m’arrête, en frappant du bout de sa canne le plancher où je trépigne et que j’ébranle.

L’enchantement se brise comme cristal. La patronne retourne à sa loge. Je ferme un livre que je n’ai jamais pu finir. Le silence retombe et tout rentre dans l’ordre.

BLANCHE

Que les hommes sont fats ! Mes compliments pour votre conquête.