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Page:Renard - Le Coureur de filles.djvu/111

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LA DEMANDE

— Et si des fois, en apportant les plats, elles renversaient de la sauce sur votre veste ?

Il se mit à rire :

— Ah ! par exemple, ceci ne serait point à faire.

— Dame, mettez-vous où vous voudrez !

— Non, non, où vous voudrez, vous. Moi, je vous dis, ça m’est égal.

Mme Repin, perplexe, et la peau du front contractée, recomptait les couverts, haussait les épaules, et s’égarait dans ses calculs.

En attendant sa décision, tous, debout, l’estomac vide, tambourinaient des doigts sur le dossier de leur chaise, prêts à s’élancer, au moindre commandement, pour s’asseoir.

Enfin elle reprit :

— Voyez-vous, j’ai peur à cause de la sauce ; un malheur peut arriver. Comment faire ?

Irrésolue et prise au dépourvu, elle consulta ces demoiselles, qui répondirent, l’une :