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Page:Renard - Le Coureur de filles.djvu/168

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LA VACHE

gaillardies, et le bavardage reprit sur la Dame blanche, sur les revenants. La Rollet n’y croyait pas, elle avait bien plus peur des puces. Heureusement, elle connaissait le moyen de s’en débarrasser, comme les renards.

— Les renards ?

— Comment, vous ne savez pas ? dit la Rollet, d’une voix flûtée. Ah ! des malins. Ils attendent qu’il y en ait tout plein, alors ils roulent en boule un paquet d’herbes sèches qu’ils se fourrent dans la gueule, puis ils vont à la rivière et y trempent avec précaution le bout de leur queue. Les puces ont peur de l’eau comme les poules. Elles remontent la queue, prenant les autres sur leur chemin. Le renard enfonce de plus en plus, lentement ; les puces remontent, remontent, arrivent à la tête, à la gueule, puis ne trouvant plus de sec que la boule d’herbe, s’y mettent toutes. Le renard les lâche dans l’eau et se sauve.

C’était gentiment imaginé, comme on voit.