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Page:Renard - Le Coureur de filles.djvu/221

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BAUCIS ET PHILÉMON

reste une heure sans mouver, en pleine suie, pour m’attraper !

— Tout de même, je vas voir disait Raponot.

Il entrait.

La vieille, calée par ses lourdes boursouflures de chair, s’était presque affalée sur le sol battu.

— Cousine, c’est-il que tu dors ?

— Elle fait la sourde disait le vieux.

— Ma foi, elle ne bouge plus affirmait Raponot.

Le vieux se levait et feignait d’être dupe.

— Plaît-il ! parles-tu vrai, au moins, mon cousin ? Alors donc j’aurai maintenant les pommes de terre pour moi, j’en mangerai mon saoûl, sans céder le vin en pour. Je me régalerai tout seul. C’est-il Dieu possible que j’aie de la chance une fois en ma vie !

Il ricanait et poussait de son sabot la vieille. Toute la masse se gonflait et se creusait comme un matelas qu’on retourne.