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Page:Renard - Le Coureur de filles.djvu/31

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LE COUREUR DE FILLES


connaître la vérité, de plus en plus haineuse contre l’inconnue qui lui volait l’amitié de son enfant. Comme Leroc n’agissait pas, ne faisait aucune observation, en apparence désintéressé, elle l’aiguillonna, vexée toutefois de n’avoir point réussi toute seule.

— Il faudrait pourtant t’y mettre, Leroc ; et que ça finisse, cette histoire !

— Ah ! tu te rends, dit Leroc avec dédain ; ce n’est pas dommage. T’a-t-il assez roulée le petit que je ne sais pas prendre. Oh ! tu en es encore une drue, toi, de femme ! Enfin, tu y renonces ; c’est bon, à mon tour !

Il s’expliqua nettement avec Pierre.

— Ou tu te coucheras ce soir tout de suite après la soupe, ou je te ferai ton affaire ce soir même.

Sa voix était si ferme, son attitude si énergique, que les deux sœurs s’agitèrent, effarées, et leurs quatre yeux se déplacèrent vivement,