thenticité, j’estime piquant de les publier par anticipation.
Car je les tiens pour véridiques, bien qu’elles offrent un caractère outré de caricature et qu’elles ressemblent assez à une pochade de carabin, crayonnée à la manière des remarques, en marge d’une gravure qui serait la Science elle-même.
Seraient-elles apocryphes ? les fables ont réputation d’être plus séduisantes que l’Histoire, et celle de Cardaillac ne paraîtra pas inférieure à tant d’autres.
Je souhaite néanmoins que le Docteur Lerne soit la relation fidèle de véritables vicissitudes, car, dans cette conjoncture, puisque le guéridon a prophétisé, les tribulations du héros n’ont pas encore commencé, et elles se dérouleront sans doute dans le temps même que ce livre les divulguera, — circonstance étrangement palpitante.
Au surplus, je saurai bien, dans deux ans, si M. Nicolas Vermont occupe le petit hôtel de l’avenue Victor-Hugo. Quelque chose me l’affirme d’avance : comment accepter de Cardaillac, — un garçon sérieux et intelligent, — qu’il ait perdu tant d’heures à composer une pareille folie ?… C’est mon argument principal en faveur de sa sincérité.
Toutefois, quelque lecteur pointilleux veut-il éclairer sa religion ? qu’il se rende à Grey-l’Abbaye. Là, on le renseignera sur l’existence du professeur Lerne et sur ses habitudes. Pour moi, je n’en ai pas loisir, mais je